BIOGRAPHIE

Claudia Bernal est artiste et chercheuse. Sa pratique artistique interdisciplinaire et interculturelle, située à la croisée des arts visuels, des arts vivants et de la littérature, inclut la sculpture, la gravure, la performance, le dessin ainsi que des bandes vidéographiques et sonores. Elle détient un doctorat en Études et pratiques des arts de l’Université du Québec à Montréal (2021) ainsi qu’une maîtrise en Études théâtrales (2015). En 2023 Bernal a mené à terme un stage postdoctoral au sein du Centre de recherche Cultures – arts – sociétés (CELAT) à l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC). Née à Bogotá (Colombie), Claudia Bernal est diplômée en Philologie et Langues de l’Université Nationale de Colombie (1989). Elle immigre au Québec en 1991 et termine en 1999 un baccalauréat en Arts visuels / création à l’Université du Québec à Montréal. Dans ses œuvres, les concepts de mouvement, de migration, d’espace, d’identité, sont récurrents. Ses recherches actuelles portent sur le concept de corps-territoires en tant qu’espaces d’identité et de résistance. Elle a présenté des expositions individuelles et collectives dans des musées, des centres d’artistes, des théâtres, des galeries et des espaces publiques à Tokyo, Vienne, Bruxelles, Prague, Paris, Argentine, Colombie, Cuba, Mexique et Espagne, entre autres. Les œuvres de Claudia Bernal font partie de la Collection de la Banque Nationale du Canada, de la Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Cirque du Soleil et de la Ville de Montréal. Bernal a été boursière du CELAT, du FRQSC, du Conseil des arts et de lettres du Québec, du Conseil des arts de Montréal, du Conseil des arts du Canada et de la Fondation de l’UQAM. Chargée de cours au Département des arts, des lettres et du langage (UQAC). Claudia Bernal vit et travail entre Montréal, Chicoutimi et Bogotá.
claudiabernal[a]hotmail.com

DÉMARCHE ARTISTIQUE

Je crois profondément au rôle que doit jouer l’artiste dans les processus de transformation sociale et politique, ce qui m’a amené à tenir compte dans mon travail d’enjeux sociaux qui me touchent particulièrement : le lieu de l’art, plus que les institutions, doit être la société elle-même, et l’art plus que des objets doit être action. Ma pratique artistique interdisciplinaire et interculturelle se situe à la croisée des arts visuels, des arts vivants et de la littérature. Dans mes œuvres les différents langages artistiques entrent en dialogue : sculpture, gravure, vidéo, performance, dessins, peinture, compositions sonores. Mes œuvres cultivent un rapport de tensions formelles autant dans le processus créatif que dans la production finale de l’œuvre. Le mélange entre les différentes disciplines que je pratique me donne une grande liberté et se caractérise par une polysémie de l’œuvre et dans l’œuvre. La corporéité est au centre des mes recherches artistiques, la performance est vécue et comprise comme un rituel et comme un véhicule de sensations. Je m’intéresse à la matérialité des oeuvres : j’explore avec des éléments naturels tels des pierres, de l’eau, des plumes ainsi que des bandes vidéographiques et sonores ou des impressions digitales. Dans mon travail artistique, je porte une attention particulière à l’espace même de l’installation, les éléments qui la composent et la dynamique de la relation langage-corps-espace (texte-performance-installation). La traversée des différents territoires (Colombie, Mexique, Canada, Argentine, France), a marqué ma recherche-création, les sujets abordés, les médiums et les matériaux utilisés. Ma pratique artistique s’est construite comme des territoires, toujours en transformation, étroitement liés à ma condition de femme-artiste-immigrante. Je conçois l’art à la fois comme un terrain de jeu et un espace de résistance. Un territoire que je crée et dans lequel je me construis.